Sylvie FERRER0

Tarn

 

Déesse montagne

exposition au 10 rue des Nobles

du 21 août au 2 septembre 2024

 

"Vivre en montagne répond, de par sa situation dominante, à ma soif vitale et insatiable de contemplation.

C’est ici que je me régénère, ; en marchant, respirant, écoutant les bruits des animaux, de la nature, les paroles des habitants, contemplant les vallées, les sommets.

Mais il est vrai que c’est la passion dévorante, inaltérable pour l’entité Montagne qui exerce une captation sur moi et déclenche une avalanche de sensations.

Elles sont visuelles, sonores, olfactives et si nombreuses qu’il est une urgence pour moi d’utiliser un médium pour les faire émerger. Peinture à l’huile, acrylique, gouache , encres, craies, crayons ...petits ou grands supports, papiers divers ou toiles.

La montagne, non pas ressentie comme un gigantesque amas de matière minérale et végétale mais comme une âme à la fois protectrice, mais aussi toute puissante, imprévisible, changeante, tellement belle et féérique : Une déesse !

Cette attirance magnétique, je l’ai retrouvée lors d’un voyage en Islande, terre aride, volcanique et montagneuse (mais pas seulement). Cette absolue « vivance » de la montagne semble encore plus à même d’être dévoilée, sans doute à cause de son caractère encore très sauvage , dénué d’arbres mais ensemencée de mille et un mythes transmis de génération en génération...qui contribuent au mystère de cette terre.

L’Islande était comme une sorte d’évidence, un miroir, le reflet paysagé de mon monde intérieur, comme l’extériorisation imagée de ce qui pave mon être profond. Je me sentais, comme en Ariège, à ma place, dans une zone dévoilée de mon moi.

De retour en France, je n’ai eu de cesse de mêler et superposer les massifs ariégeois aux monts islandais. Etrange mariage où inspirée ou plutôt aspirée par ces montagnes, j’ai emprunté les formes de l’une, mêlées aux couleurs de l’autre, les cassures de l’une associées aux matières de l’autre… Intégrant quelquefois grâce à l’imaginaire un zest de fantaisie colorée en usant de couleurs et de lignes improbables (quoique…) tant cette nature me revigore et me distille de la joie au coeur, comme à beaucoup d’entre nous.

Je fais le lien avec « La montagne de l’âme », thème méditatif mais aussi titre du roman de Gao Xingjian, écrivain nobelisé et peintre. La quête d’un homme sur l’état originel de sa (notre) condition parcourant la beauté sauvage d’une région située entre Tibet et Chine.

Cette errance montagnarde le mène à s’interroger sur le sens de la vie et le conduit ( peut-être) à une certaine résilience.

Impressionnante, imprenable, inaccessible, masquée, embrumée, mystérieuse, rayonnante, envoûtante… Que de qualificatifs pour cette montagne qui à elle seule, nous fait don d’un spectacle naturel, incessant, changeant, vivifiant … Une thérapie gratuite par la beauté, à portée de mains et de pinceaux.

Un trésor à respecter et à sauvegarder absolument !

 

Nietzsche écrit : «  6000 pieds au-dessus de la mer et encore plus au-dessus de la médiocrité. »

Sylvie FERRER0

Tarn/Ariège

 

Déesse montagne

exposition au 10 rue des Nobles

du 21 août au 2 septembre 2024

 

"Vivre en montagne répond, de par sa situation dominante, à ma soif vitale et insatiable de contemplation.

C’est ici que je me régénère, ; en marchant, respirant, écoutant les bruits des animaux, de la nature, les paroles des habitants, contemplant les vallées, les sommets.

Mais il est vrai que c’est la passion dévorante, inaltérable pour l’entité Montagne qui exerce une captation sur moi et déclenche une avalanche de sensations.

Elles sont visuelles, sonores, olfactives et si nombreuses qu’il est une urgence pour moi d’utiliser un médium pour les faire émerger. Peinture à l’huile, acrylique, gouache , encres, craies, crayons ...petits ou grands supports, papiers divers ou toiles.

La montagne, non pas ressentie comme un gigantesque amas de matière minérale et végétale mais comme une âme à la fois protectrice, mais aussi toute puissante, imprévisible, changeante, tellement belle et féérique : Une déesse !

Cette attirance magnétique, je l’ai retrouvée lors d’un voyage en Islande, terre aride, volcanique et montagneuse (mais pas seulement). Cette absolue « vivance » de la montagne semble encore plus à même d’être dévoilée, sans doute à cause de son caractère encore très sauvage , dénué d’arbres mais ensemencée de mille et un mythes transmis de génération en génération...qui contribuent au mystère de cette terre.

L’Islande était comme une sorte d’évidence, un miroir, le reflet paysagé de mon monde intérieur, comme l’extériorisation imagée de ce qui pave mon être profond. Je me sentais, comme en Ariège, à ma place, dans une zone dévoilée de mon moi.

De retour en France, je n’ai eu de cesse de mêler et superposer les massifs ariégeois aux monts islandais. Etrange mariage où inspirée ou plutôt aspirée par ces montagnes, j’ai emprunté les formes de l’une, mêlées aux couleurs de l’autre, les cassures de l’une associées aux matières de l’autre… Intégrant quelquefois grâce à l’imaginaire un zest de fantaisie colorée en usant de couleurs et de lignes improbables (quoique…) tant cette nature me revigore et me distille de la joie au coeur, comme à beaucoup d’entre nous.

Je fais le lien avec « La montagne de l’âme », thème méditatif mais aussi titre du roman de Gao Xingjian, écrivain nobelisé et peintre. La quête d’un homme sur l’état originel de sa (notre) condition parcourant la beauté sauvage d’une région située entre Tibet et Chine.

Cette errance montagnarde le mène à s’interroger sur le sens de la vie et le conduit ( peut-être) à une certaine résilience.

Impressionnante, imprenable, inaccessible, masquée, embrumée, mystérieuse, rayonnante, envoûtante… Que de qualificatifs pour cette montagne qui à elle seule, nous fait don d’un spectacle naturel, incessant, changeant, vivifiant … Une thérapie gratuite par la beauté, à portée de mains et de pinceaux.

Un trésor à respecter et à sauvegarder absolument !

 

Nietzsche écrit : «  6000 pieds au-dessus de la mer et encore plus au-dessus de la médiocrité. »