Gabriel NAUDY vit à Saint-Lizier

 

Une technique qui l'attire d'emblée pour la rigueur de l'anticipation qu'elle exige. Il faut aiguiser le regard et penser « aquarelle », les couleurs, les réserves de blanc, la composition. Apparemment rien n'est laissé au hasard quand les pinceaux entrent en œuvre. Apparemment seulement car le hasard s'invite toujours là où on ne l'attend pas au cours du travail. Une invitation qu'il faut savoir humblement accueillir, mais avec toute son intelligence.

 

Commencer par des photos avec l'oeil « aquarelle » de ce que l'on ne regarde plus autour de soi à force de le voir sans le regarder. Choisir des détails inaperçus marqués par le temps, souvent des édifices religieux ou profanes qui tissent la permanence et l'identité des paysages de l'Ariège. Choisir une palette de couleurs qui porte la marque du temps qui passe et qui efface volontiers l'oeuvre des hommes.

 

L'aquarelle a cela de merveilleux, dit l'artiste, de n'exiger qu'une bonne intelligence entre des yeux pour voir, une tête pour concevoir, des mains pour donner à voir.