Samantha SCHMID
Sculpteur sur verre

 

Je construis des pièges de verre où, se faisant attraper, la lumière travaille pour moi. Elle se heurte aux parois trop lisses, se blesse aus arêtes trop vives, s'arrête aux surfaces sablées trop opaques et dévie. Je l'observe. Elle anime le verre, qui devient tour à tour loupe, kaléïdoscope, miroir ou néant. Puis elle s'échappe...D'où réflexions sur l'enfermement, sur l'intérieur et l'extérieur, sur la prison et le cocon.

Je crée des labyrinthes pour que le regard parte à la recherche des personnages qui y sont enfermés. Ce sont des prisonniers qui révèlent la transparence et l'opacité, la sensualité ou le malaise causé par le matériau. De quel côté se trouve le voyeur ?

Si mes sculptures ne peuvent changer le monde, du moins peuvent-elles changer le regard que l'on porte sur lui. Corriger les angles de vue, opérer des déplacements, faire loupe, mettre en perspective, modifier l'idée que l'on se fait d'une situation, casser les stéréotypes et les idées reçues.